Il n’est pas rare de voir dans le ciel du Masaï-Mara des aigles pêcheurs, également appelés pygargue vocifer, identifiables à leurs serres puissantes et à leur plumage blanc et noir. Le pygargue vocifer doit son nom aux cris forts et clairs qu’il pousse pour se faire entendre des siens. On l’a même surnommé : “la voix de l’Afrique”. Le pygargue fait partie des espèces communes que l’on trouve fréquemment en Afrique de l’est avec l’aigle huppart, l’aigle de Verreaux, l’aigle bateleur, l’aigle de Wahlberg ou l’aigle ravisseur. Il se distingue grâce à ses larges ailes, à sa queue blanche très courte et à son bec puissant de couleur jaune. Sa taille est un peu plus grande que celle des autres pygargues puisqu’elle se situe entre 65 et 75cm pour une envergure de 1,65m. Contrairement aux autres membres de sa famille, s’il lui arrive d’avaler des oiseaux, en particulier les flamants nains, qu’il apprécie, l’aigle pêcheur doit l’essentiel de sa nourriture aux poissons de rivière. La technique de chasse qu’il à mise au point est toujours la même : le mâle ou la femelle fondent en piqué sur la proie, qu’ils saisissent entre leurs serres pour la hisser dans leur nid ou au sommet d’un arbre. Grâce à la peau rugueuse de ses doigts, l’aigle pêcheur peut emporter, sans qu’il ne glisse, un animal pesant jusqu’à 3 kilos. Il consomme de préférence les poissons morts, plus faciles à attraper. En période de reproduction, au printemps, tous les deux ou trois ans, les pygargues se livrent à une parade nuptiale pendant laquelle ils tournoient en poussant des sortent de miaulements et d’aboiements. La ponte, généralement deux oeufs, a lieu au début des pluies après une incubation longue de 38 à 42 jours. Et contrairement à d’autres espèces d’aigles, les deux parents couvent les oeufs, les surveillant alternativement pour éviter que d’autres rapaces ne viennent les dévorer.