Le bubale, également nommé kongoni, se classe dans le groupe des antilopes bien qu'il n'ait pas hérité de la morphologie gracieuse de sa consoeur l'impala. Tout cela à cause de son encolure plus haute que sa croupe et de son dos très incliné. Le bubale fait oublier ce défaut grâce à sa tête étroite et allongée et à ses cornes annelées en forme de lyre, très robustes, plus minces pour les femelles. La couleur de sa robe va du roux au sable, avec des cuisses plus pâles, presque blanches. Comme les autres membres de sa sous-famille, les bubales sont sociables même si les jeunes et les très vieux mâles restent à l'écart, ils vivent en groupes : un mâle territorial accompagné d'une dizaine de femelles et leurs petits.
Pour trouver les meilleures herbes et pousses, ils s'activent à la fois le jour et la nuit. Si la qualité des pâturages devient moins bonne, cet animal sédentaire part voir ailleurs si l'herbe est plus verte. Bien que le bubale voie, entende et sente parfaitement bien pour un ongulé, il s'associe très souvent avec des autruches, des damalisques, des zèbres ou d'autres gazelles dans leur voyage : malgré son poids allant de 150 à 200 kilos et sa grande taille, puisqu'il mesure de 1,25 m à 1,45 m de hauteur au garrot et de 1,90 m à 2,30 m de long sans compter la queue, il se sent ainsi moins vulnérable aux attaques des lions, des guépards ou des hyènes tachetées, dont il est la nourriture favorite. En cas de danger, l'animal prend le galop. Une méthode relativement efficace puisque à 50 km/h il arrive à décourager certains ennemis qui n'arrivent pas à tenir la distance, en particulier le guépard.
Le mâle dominant ne supporte pas que sa souveraineté soit remise en question par d'autres mâles, que ce soit en période de reproduction ou pour la défense ou la conquête d'un territoire. Les combats auxquels ils se livrent alors sont impressionnants : un mélange de judo et de kick-boxing. lls tentent de se jeter à terre en s'appuyant de tout leur poids sur l'adversaire. La période de reproduction a lieu au début de la saison des pluies. Après huit mois de gestation, la femelle s'écarte du troupeau pour mettre bas un petit qui restera dissimulé une ou deux semaines. S'il arrive à se tenir rapidement sur ses pattes et s'il n'est pas attaqué par un prédateur, il peut espérer être encore vivant l'année suivante. Dans les zoos, des banales ont atteint l'âge de 19 ans.