L'éland du Cap - à ne pas confondre avec l'élan, grand décidé des forêts du Nord - est l'une des plus grandes antilopes. Il mesure de 2 à 3 mètres de long, queue non comprise allant de 50 à 80 cm, pour un poids de 300 kilos à 1 tonne. Généralement, quatre rayures blanches estompées partent de son dos jusqu'au flanc, sur fond de pelage brun-beige qui vire au gris en vieillissant. Chez certains glands, on observe sur l'échine une crête de longs poils se prolongeant parfois par une crinière. Une autre originalité de l'animal réside dans ce grand fanon pendant sous la gorge qui se termine par une insolite touffe de poils foncés. Mais ce qui donne surtout à l'éland du Cap sa beauté, ce sont ses cornes, si caractéristiques, que portent aussi bien les mâles que les femelles. Elles sont tordues en une spirale avant de se redresser et mesurent de 60 à 70 cm, avec un record de 110,5 cm. C'est sans doute pour ces raisons que l'éland a une place à part dans les traditions africaines. Ainsi, dans les saynètes des gravures rupestres du désert du Kalahari, en Namibie et au Botswana, l'éland du Cap est representé comme un animal quasi domestique. L'éland, nomade, se déplace dans la savane en groupes d'une vingtaine d'individus. Les mâles quittent le troupeau entre le sevrage qui dure de 3 à 6 mois et la maturité sexuelle c'est à dire vers 2 ans. Il arrive que certains groupes se réunissent pour former alors des troupeaux de deux cents bêtes et plus, notamment en période de reproduction.
La femelle, après une période de gestation de 250 à 270 jours, met bas, juste avant que la pluie n'arrive, un seul petit. Comme chez toutes les gazelles et les antilopes, les bébés sont la proie privilégiée des guépards, des lions et des hyènes. Les mères, pour les protéger, les cachent dans les sous-bois ou dans les hautes herbes et viennent les allaiter plusieurs fois par jour. En cas de réel danger, la femelle n'hésite pas à faire face aux prédateurs et à les attaquer, cornes en avant.
L'éland du Cap se nourrit essentiellement de feuilles, de fruits, de rameaux , il creuse aussi parfois la terre pour y trouver des tubercules ou des racines, même en plein soleil. L'éland en effet, tout comme le dik-dik, n'est jamais gêné par la chaleur grâce à un système de régulation thermique qui permet à son cerveau de se maintenir à une température normale, et ce malgré les variations de celle de son corps dues à la température extérieure. Il atteint l'âge 15 à 20 ans, 25 ans en captivité.