Chez les auteurs anciens, la mangouste était décrite d'une façon on ne peut plus fantaisiste, souvent comme un animal fabuleux aux pouvoirs surnaturels. Mais la mangouste est surtout connue, en Inde, pour combattre les serpents sur lesquels elle arrive presque toujours à avoir le dessus. En Afrique, il existe plusieurs sortes de mangoustes dont la rayée, appelée également de "mangue rayée", est la plus petite et la plus sociable. Les mangoustes ont des dimensions très variables selon qu'elles appartiennent à l'une ou l'autre espèce. Elles mesurent une vingtaine de centimètres, sans la queue (de 12 à 15 cm), pour les plus petites, mais peuvent atteindre 60 cm de long, plus une queue de 45 cm, pour les plus grandes. Le poids est tout aussi variable, de 0,4 à 4 kilos. On reconnaît une mangouste à la morphologie commune de ses mains et de ses pieds aux doigts longs et très rapprochés - avec de longues griffes assez peu recourbées -, dont le pouce et le gros orteil sont réduits ou inexistants. La tête, avec ses oreilles rondes qui lui donnent un peu l'air d'un extra-terrestre, est ornée de vibrasses, notamment au-dessus des orbites. Son pelage est souvent tacheté. Surtout diurne, recherchant le soleil du Masaï-Mara, grégaire et sociable, la mangouste rayée, que l'on reconnaît à son pelage dorsal orné d'une dizaine de bandes transversales foncées, vit en groupes familiaux de dix à trente individus qui occupent un domaine vital commun. Ils gardent toujours le contact entre eux au moyen de petits cris. Des guetteurs adultes, dressés sur leurs membres postérieurs et en appui sur leur queue, surveillent les environs et sont chargés de détecter les prédateurs : rapaces, Iycaons et panthères. Face à un danger, la sentinelle "souffle" et grogne à la fanon d'un chat. Quand les mangues se déplacent, c'est en file indienne et en émettant des cris. Elles passent la nuit dans des trous d'arbres, des crevasses de rochers ou des trous de termitières abandonnées. Un même abri peut contenir la bande au complet mais chaque colonie possède le sien.
La mangouste rayée s'est concocté un régime omnivore à prédominance insectivore : insectes dont elle déterre les larves grâce à ses mains très longues et munies de griffes non rétractiles. Mais, pas difficile, elle avale tout ce qu'elle peut tuer : mollusques, petits reptiles, mammifères, œufs d'oiseaux et de reptiles, ainsi que des fruits.
Après deux mois de gestation environ, la femelle met bas de deux à six petits qui naissent en mai-juin ou en novembre-décembre. Les nouveau-nés sont allaités par n'importe quelle femelle, et une nourrice de garde s'occupe de tout ce petit monde. La durée de vie d'une mangue est de onze ans.